Bien choisir ses appareils de manutention : l’impact sur vos performances

Bien choisir ses appareils de manutention : l’impact sur vos performances

Dans la plupart des entreprises, la manutention fait partie des gestes quotidiens. Pourtant, le choix des appareils reste souvent réduit à une question de prix ou de disponibilité immédiate. C’est une erreur : un matériel mal adapté ne ralentit pas seulement les opérations, il génère des coûts cachés, fragilise la sécurité des équipes et limite la capacité de l’entreprise à absorber de nouveaux volumes. À l’inverse, un choix pertinent améliore la fluidité des flux, réduit l’usure du matériel et protège les opérateurs. Cet article ne revient pas sur les critères techniques de chaque appareil, mais met en lumière un point essentiel : pourquoi le choix de vos équipements de manutention conditionne directement vos performances.

A retenir :

  • Le choix d’un appareil de manutention mal dimensionné ralentit les opérations, fatigue les équipes et fragilise l’organisation, alors qu’un matériel adapté fluidifie les flux et améliore la performance.
  • Un équipement pertinent ne sert pas seulement à gagner du temps : il réduit aussi les risques de blessures et de TMS en supprimant les efforts inutiles.
  • Le coût réel d’un matériel mal choisi se traduit par du temps perdu, des pannes fréquentes, des remplacements anticipés et un absentéisme accru, bien plus chers que l’investissement initial dans un appareil de qualité.
  • Miser sur un matériel adapté dès le départ est donc un levier de productivité, de sécurité et de réduction des coûts à moyen et long terme.

Pourquoi le choix des appareils de manutention impacte vos performances

Un transpalette manuel utilisé pour des charges quotidiennes de plus de 800 kg sollicite énormément les opérateurs. À court terme, on observe un ralentissement du rythme de préparation. À moyen terme, cela se traduit par une hausse de l’absentéisme ou des restrictions médicales. L’entreprise perd donc en efficacité simplement parce que l’appareil de manutention choisi n’est pas dimensionné pour l’usage réel.

Même logique avec les gerbeurs. Un modèle trop limité en capacité de levage oblige parfois les équipes à multiplier les manipulations : déposer une palette, la fractionner, puis remonter les charges en plusieurs fois. Ce morcellement prend du temps et augmente les risques d’erreur. À l’inverse, un gerbeur électrique correctement dimensionné permet de traiter la charge en une seule opération, sans détour.

Ces situations montrent que la performance ne dépend pas d’une vitesse intrinsèque de l’appareil, mais de la capacité de l’équipement à éviter des gestes inutiles, des manœuvres supplémentaires ou une fatigue excessive. Chaque décalage se traduit, au final, par des minutes perdues et une organisation fragilisée.

Choisir son matériel de manutention pour améliorer la productivité

La productivité se mesure en temps gagné ou perdu à chaque opération. Le choix du matériel a donc un impact direct sur la cadence globale :

Situation Choix inadapté Choix adapté Impact sur la productivité
Déplacement de palettes sur 40 m Transpalette manuel → fatigue rapide, rythme irrégulier Transpalette électrique → effort constant, vitesse stable Jusqu’à 20 % de temps gagné sur la journée
Stockage à 3,5 m de hauteur Gerbeur limité à 2 m → nécessité de déposer la palette à un niveau bas, puis de la reprendre avec un autre appareil Gerbeur électrique 3,5 m → levée directe en une seule opération Suppression des étapes intermédiaires
Préparation de commandes Roll léger (2 voyages nécessaires) Roll renforcé (1 seul voyage) −50 % de trajets pour la même charge

Prenons le cas du stockage en hauteur. On pourrait penser qu’il suffit d’utiliser le bon appareil dès le départ. En réalité, deux situations expliquent pourquoi ce n’est pas le cas :

  1. Choix budgétaire à l’achat

    Beaucoup d’entreprises investissent dans un appareil “polyvalent”, mais limité (ex. gerbeur 2 m), car il coûte moins cher. Sur le papier, il couvre 80 % des besoins. Mais pour les 20 % restants, cela oblige à bricoler des solutions : dépôt intermédiaire puis reprise avec un autre matériel. Le gain apparent à l’achat se transforme ensuite en perte de productivité.

  2. Organisation interne et disponibilité du matériel

    Dans certains entrepôts, les appareils les plus performants (gerbeurs haute levée, transpalettes électriques) sont partagés entre plusieurs zones. L’opérateur n’y a pas toujours accès immédiatement. Il préfère donc avancer avec ce qu’il a sous la main, quitte à multiplier les étapes. Résultat : flux fragmentés et perte de temps cumulée.

C’est la combinaison de ces deux facteurs — économie de court terme + contraintes organisationnelles — qui explique pourquoi, dans la pratique, le bon appareil n’est pas toujours utilisé dès le départ.

Le choix des équipements de manutention, garant de la sécurité au travail

Un appareil de manutention n’est pas neutre : bien choisi, il réduit les efforts et sécurise les gestes. Mal choisi, il expose directement les opérateurs à des risques évitables.

Prenons le diable. Utiliser un modèle standard pour transporter des charges trop volumineuses ou mal équilibrées revient à forcer en permanence pour retenir la charge. Sur quelques trajets, cela peut passer. Mais répété chaque jour, c’est une source directe de chutes et de blessures musculaires. Un diable spécifique (roues adaptées aux escaliers, dossier haut ou bavette large) évite ce type de contrainte.

Même logique avec le chariot. Quand il est trop léger ou sans système de frein, le risque augmente sur un sol en pente ou irrégulier : la charge prend de la vitesse et devient difficile à contrôler. Dans un entrepôt encombré, cela peut se traduire par une collision ou un renversement de marchandise. Un chariot robuste, doté de freins et de roues adaptées, sécurise immédiatement les déplacements.

Enfin, la table élévatrice illustre bien le lien entre choix et sécurité. Si sa capacité est insuffisante, les opérateurs doivent d’abord décharger une partie de la marchandise pour pouvoir l’utiliser. Si sa hauteur de levée est trop faible, ils continuent à travailler penchés, exactement comme si la table n’existait pas. Dans les deux cas, l’effort manuel revient, et avec lui les risques de douleurs dorsales et de TMS.

Ces exemples montrent une chose simple : la sécurité ne dépend pas seulement de la vigilance des équipes. Elle se joue dès le choix du matériel de manutention, qui doit être dimensionné pour supprimer les efforts inutiles plutôt que les déplacer vers l’opérateur.

Réduire les coûts grâce à un choix adapté de matériel de manutention

Un mauvais appareil de manutention ne se contente pas de ralentir le travail : il coûte cher, souvent sans que cela apparaisse tout de suite dans la comptabilité. Ces coûts se retrouvent à quatre niveaux principaux :

  • Temps de travail payé mais non productif

    Exemple : un roll trop petit oblige à faire deux trajets au lieu d’un. Sur une préparation de 30 commandes par jour, cela représente une heure de travail supplémentaire par opérateur, donc une masse salariale plus élevée pour le même volume traité.

  • Maintenance et réparations prématurées

    Exemple : une table élévatrice choisie trop juste pour la charge réelle finit par tomber en panne régulièrement. Chaque réparation coûte plusieurs centaines d’euros, sans compter l’immobilisation de l’appareil qui désorganise le flux.

  • Remplacement anticipé du matériel

    Exemple : un chariot bas de gamme, acheté moins cher, peut se déformer ou casser en deux ans. Il faut alors le racheter. Un modèle robuste, plus cher à l’achat, tient cinq à six ans ; à moyen terme, le coût total est plus bas avec le matériel de meilleure qualité.

  • Santé et absentéisme

    Exemple : un diable trop basique utilisé quotidiennement pour des charges lourdes entraîne de la fatigue et des TMS. Un seul arrêt de travail de trois semaines coûte souvent plus cher que la différence de prix entre un diable standard et un modèle ergonomique.

Ces exemples montrent que le prix affiché sur le catalogue n’est qu’une partie de l’équation. Le vrai coût d’un appareil se calcule en additionnant : temps perdu + pannes + remplacements + absentéisme. Et c’est précisément là qu’un bon choix de matériel de manutention fait la différence.

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